Buenos Aires est la première étape de notre second voyage au long cours. Cette fois ci, nous avons grandi depuis l’Asie, nous avons traversé des épreuves comme tout un chacun et nous sentons plus posés en arrivant, moins perdu face à toute l’agitation de l’aéroport. L’expérience probablement mais aussi le fait que Buenos Aires ressemble tout de même plus à Paris que Delhi.
L’Aéroport d’Ezeiza, aéroport international de Buenos Aires est situé à une soixantaine de kilomètres du centre ville. Rejoindre le centre ville est une mission en soi. Vous avez plusieurs possibilités:
-Prendre un taxi: le plus rapide mais il faut compter environ 400 pesos
-Les bus Manuel Tienda Leon: un service de navette efficace et rapide partant toutes les 30 minutes qui vous dépose près de Puerto Madero dans le centre, comptez 145 pesos par personne.
-Pour les plus aventuriers: le bus 8, qui met plus de 3h pour rejoindre le centre mais cela coûte 4 pesos par personne.
Nous avons opté pour le bus 8 SAUF QUE, il faut impérativement le payer en espèce, à moins d’avoir la carte SUBE. Cette carte rechargeable s’achète dans certains kiosques de la ville et permet de prendre les bus et métros à moitié prix. Elle n’est pas nominative. Sauf qu’elle ne s’achète pas à l’aéroport. Nous étions donc contraints de trouver de la monnaie pour prendre le bus. Prenez là car elle est vraiment indispensable pour se déplacer, sauf si vous souhaitez galérer avec la monnaie.
Si on peut vous donner un conseil, essayez de vous procurer quelques pesos en pièce avant de partir. Au distributeur, ne tirez pas un compte rond. Au lieu de 300 pesos, demandez 290, afin d’avoir des petites coupures, vous ne parviendrez jamais à vous débarrasser des gros billets. Pour notre part, personne ne nous a donné ce précieux conseil et nous avons attendu 1h30 à un guichet de l’aéroport pour changer quelques malheureux pesos. Nous avons même essayé dans les commerces et au Macdo du coin, ils ont préféré nous offrir le café plutôt que de nous donner de la monnaie…
La monnaie est précieuse, essayez d’en garder un maximum. Lorsque vous règlerez une addition ou dans une boutique, les prix seront souvent arrondis pour ne pas sortir la précieuse quincaillerie.
Sans la gentillesse de deux Colombiens qui nous ont payé le bus via leur carte SUBE (et que nous leur avons remboursé), nous serions encore à Ezeiza. Ils ont profité du trajet pour nous expliquer le fonctionnement des transports en ville. On vous explique tout dans la vidéo, mais pensez à vous procurer un « Guiat del bolsillo » qui vous aidera à vous repérer en ville. Il s’agit d’une carte détaillée de chaque quartier avec tous les bus, leurs passages et leur itinéraire. Indispensable pour se repérer en ville.
Autour de la plaza de mayo, on retrouve la casa rosada, siège de la « présidenta ». Il est possible de la visiter le dimanche en groupe. C’est gratuit et ça dure une heure, on y voit les différentes salles de réunions, le bureau de Cristina Kirchner et une galerie sur Eva Peron, modèle de la présidente actuelle. En face de la casa rosada, le Cabildo, premier lieu de pouvoir en ville du temps du vice royaume de la plata vous donnera quelques clés historiques. Autour de la place, la cathédrale fut celle où exerçait autrefois le pape François.
C’est ici que Buenos Aires se découvre dans toute son agitation. Banques, commerces, administrations diverses, ce quartier alterne batiments coloniaux et buildings modernes. L’Avenida 9 de Julio fera figure de point de repère avec son obelisque immense.
On aura tout entendu sur San Telmo: ça ressemble à Paris, à Barcelone… Alors en effet, il y a un petit air de place du tertre (au sommet de Montmartre) avec les mêmes caricaturistes, mais avec en plus les danseurs de tango. Le dimanche, un marché occupe la plaza Darego et vaut le coup d’oeil, ne serait ce que si vous vouliez ramener un maté ou un sifon.
Quartier populaire, plus ancien de la ville, le quartier de la Boca se situe à l’embouchure du rio de la plata, (boca signifie « bouche »). Le quartier est réputé pour être dangereux et en effet, certains voyageurs nous ont confiés avoir eu des mésaventures là bas. Quoi qu’il en soit, ses maisons multicolores, ses restaurants typiques autour de la rue Caminito en font une étape incontournable pour le voyageur de passage. Visiter la Bombonera, le stade du club des Boca Juniors (où a joué Maradona mais aussi beaucoup, beaucoup d’autres grands joueurs Argentins) ravira les fans de football. Le mieux reste d’y aller voir un match, le top du top est d’y aller lors du clasico Boca Juniors-River plate mais les places sont chères.
Ce quartier très calme est surtout visité pour son cimetière, sorte de père Lachaise porteños. On y trouve des sépultures monumentales mais la plus visitée reste celle d’Eva Duarte, Evita.
Le quartier où sortir, Palermo est divisé en « sous quartier » plus ou moins chic. Le top du top est Palermo Soho. On y trouve de la nourriture internationale mais si vous allez à Buenos Aires, autant goûter à un asado, litteralement une grillade. Cuire la viande est un art en Argentine et c’est donc dans ce quartier que l’on vous recommande de vous y initier et de vous familiariser avec les différentes parties de la vache. Amis végétariens, passez votre chemin. C’est également le quartier où vous pourrez pratiquer le tango, dans une milonga.
A quelques kilomètres au nord de la ville, Tigre est le lieu de détente des porteños pour le week end. Il s’agit d’un petit port de plaisance sur les rives du rio de la plata. De là, l’excursion classique consiste à faire un tour en bateau entre les ilots de cet ancien marécage. Assez sympa et reposant de la ville.
Depuis Puerto Madero, il est possible d’emprunter un ferry pour rejoindre l’Uruguay, de l’autre côté du rio de la plata. La compagnie la plus fréquentée est Buquebus. Pour la petite anecdote, lors de l’enregistrement des bagages pour notre départ pour l’Argentine, ayant un vol retour prévu 10 mois plus tard, on nous a demandé notre visa. Sauf que nous n’en avions pas prévu car nous voulions rejoindre le Chili une semaine plus tard. Il faut savoir que pour tout séjour de plus de 3 mois, les Européens doivent obtenir un visa. Nous avons donc déniché un bateau pour Colonia à la dernière minute via nos smartphones avant de prendre notre avion. Ceci nous permettra de revoir notre amie Alejandra à Montevidéo, rencontrée quelques années auparavant à Naples.
La traversée en ferry dure 2 heures environ mais il faut franchir la douane avant et après pour rejoindre Colonia, la plus ancienne ville du pays dont les vieux quartiers sont inscrits à l’Unesco. Pour ceux qui souhaitent rejoindre Montevideo, il faudra patienter encore 3h en bus avant de rejoindre le centre ville.